2014, année internationale de l'agriculture familiale ; l'occasion pour nous de repenser à notre modèle de production et nos choix de consommation. Pour cela nous avons organisé une conférence suivie d'un débat dans le cadre d'un projet associatif avec Géosmosme (le tout s'inscrivant dans notre programme d'étude en L2 géographie et aménagement). De même, nous pensions que ce sujet touche tout le monde, qu'il s'agit d'un thème d'actualité et aux enjeux profonds spécifiquement pour les intéressés de la géographie et de la biologie.

Les films projetés :
Notre projet s'est heurté au problème d'acquisition des droits de projection par conséquent nous n'avons pu projeter que des extraits des deux films suivants :
- We feed the World, d'Erwin Wegenhofer
- Les moissons du futur de Marie-Monique Robin

    Le premier extrait avait pour but de dresser un constat, un état des lieux de l'agriculture conventionnelle. Celui-ci nous fait prendre conscience de la profondeur de l'enjeu et comment, sans leçon de moral, nous sommes tous responsables par nos choix de société et consommation. Enfin, le film illustre que par notre mode de vie, nous cautionnons ce système dont découle de nombreuses inégalités et injustices sociales.
Le second extrait quant-à lui plus optimiste rappel que l'agriculture biologique est durable et que l'agriculture conventionnelle ne l'est pas. Néanmoins, beaucoup de lobbys, acteurs et consommateurs persistent à dire que l'agriculture biologique ne peut pas nourrir le monde. Marie-Monique Robin montre le contraire scientifiquement et démontre, preuve à l'appui, l'efficacité des méthodes agro-écologiques.

    Par la suite, un débat s'est déroulé avec plusieurs intervenants :
- Jean-Louis Poillion, directeur du Jardin de Cocagne de Villeneuve d'Ascq et coprésident de Terre de liens NPDC.
- Simon Hallez, agriculteur biologique ainsi que chargé de projet filières et territoires de Gabnor.
- Brigitte et Patrick Vanpoperinghe, jardiniers biologiques et propriétaires du Jardin des petits sentiers

Ces acteurs territoriaux ont pu apporter leur expérience et contribuer à notre conception de l'agriculture responsable. Brigitte et Patrick ont évoqué leur passion pour la biodiversité et ont imagé leurs propos par la présentation de leurs jardins. Simon Hallez a pu témoigner de son expérience professionnel mais aussi partager celle de plusieurs adhérents de Gabnor. Il a appuyé, en parlant d'expérience, que le passage à l'agriculture biologique est viable et accessible moyennant volonté et engagement. Enfin Jean-Louis Poillion a multiplié les anecdotes parlant de vécu et montrant que l'agriculture paysanne, responsable et locale est non seulement viable mais bien plus réaliste que l'agriculture conventionnelle qui est un non sens et un ennui selon lui. Il a partagé également son engagement social avec les jeunes en difficultés et montrer que le travail de la terre est valorisant et vecteur d'insertion.

En somme, le débat été intéressant, animé et a du être interrompu malgré l’intérêt des participants ; il fut clôturé par une collation bio à l'extérieur de l'établissement permettant ainsi de prolonger les discussions. Nous nous réjouissons en outre d'un partenariat qui a pu naître entre le Jardin de Cocagne et Brigitte et Patrick Vanpoperinghe mais aussi d'un don de semences que ces deux derniers nous ont fait pour un chantier solidaire en Bosnie-Herzegovine.

Ce projet associatif fut intéressant et enrichissant pour les participants en plus d'être une expérience formatrice et source de cohésion pour les organisateurs.




Philippe Bourel
Thomas Coulon
Gautier Deletombe
Matthieu Kalousek
Maxime Specjak

Pour l'association Géosmose